Lyon - Un météorologue nous explique pourquoi le Printemps 2024 a semblé plus mauvais que les années précédentes

Lyon - Un météorologue nous explique pourquoi le Printemps 2024 a semblé plus mauvais que les années précédentes
Lyon sous la pluie - radioespace.com

Le printemps 2024 à Lyon a laissé l'impression d'un temps particulièrement désagréable par rapport aux années précédentes. Pour comprendre ce phénomène, Romain Weber, dirigeant et prévisionniste chez Lyon Météo, nous a fourni des explications détaillées.

 

Des températures anormales devenues normales à Lyon

Romain Weber souligne que ces dernières années, les saisons ont été marquées par des températures exceptionnellement élevées dès le mois de mai, donnant l'impression que l'été commençait prématurément. En mai 2022, les températures ont atteint plus de 32°C, soit environ 10°C au-dessus des normales saisonnières. La rareté des pluies a également caractérisé cette période, contribuant à l'année la plus chaude et la plus sèche jamais enregistrée.

En 2023, bien que le printemps ait été plus agréable et sec, il est resté marqué par une sécheresse persistante. "Nous nous sommes habitués à ce que 'l'anormal' devienne 'normal'," explique l’expert, ce qui a rendu le printemps humide de 2024 plus surprenant et désagréable aux yeux de beaucoup.

 

 

Un Printemps 2024 humide et peu ensoleillé

Contrairement aux printemps précédents, celui de 2024 s'est distingué par des conditions météorologiques plus conformes aux attentes saisonnières, avec une forte humidité et un faible ensoleillement. "Nous avons perdu l'habitude d'avoir de la pluie, pourtant habituelle au printemps," précise Weber. Malgré l'impression d'un printemps "pourri", les températures sont restées supérieures aux normales saisonnières, indiquant un retour à des conditions climatiques plus habituelles pour cette période de l'année.

 

 

Les tendances climatiques futures

Les prévisions indiquent une intensification de la chaleur, avec des étés de plus en plus secs, notamment en août. Les précipitations, quant à elles, oscilleront entre de longues périodes de sécheresse, comme celles observées en 2022 et 2023, et des phases plus humides, comme au début de 2024.

Bien que le nombre de phénomènes météorologiques extrêmes (orages, inondations, ouragans) ne devrait pas augmenter significativement, leur intensité, lorsqu'ils se produiront, pourrait être plus marquée.