Interpellé lundi, libéré sans poursuite mercredi, Sébastien, le Calaisien âgé de 25 ans, n'est pas, pour les enquêteurs, un dangereux terroriste qui comptait passer à l'acte.
Pourtant, s'il avait été arrêté à Villeurbanne, c'est parce qu'il avait demandé à un recruteur de djihadistes comment revendiquer un attentat qu'il espérait réaliser dans le quartier de la Part-Dieu à Lyon. Les paroles d'une personne dérangée selon les magistrats qui n'ont pas estimé utile de transférer Sébastien au pôle antiterroriste de Paris.
De nombreux témoins évoquent une personne qui parle seul, qui fait de grands gestes dans la rue. Il était arrivé à l'hôtel de police de Lyon en chantant lundi. Et sa prétendue conversion à l'Islam n'a pas pu être confirmée, il ne s'était présenté qu'une seule fois à la mosquée près de son foyer villeurbannais pour ne plus jamais y revenir.
Ce portrait allié à sa précédente condamnation en 2014 pour avoir multiplié les appels malveillants et les alertes à la bombe ont permis de déterminer que Sébastien semblait trop fragile et instable pour réellement vouloir du mal à quelqu'un.
Son contact, le recruteur de djihadistes basé à Montpellier et visiblement proche du Roannais Rachid Kassim, mis en avant par l'Etat Islamique ces derniers mois, a lui été transféré à Paris.