Hier soir, après le feu d'artifice du 14 juillet, les scènes de liesse dans les rues lyonnaises n'étaient pas vouées à célébrer le feu d'artifice mais bien la victoire de l'Algérie en demi-finale de la CAN, en toute fin de match, sur un coup franc salvateur de Riyad Mahrez. Stade de la compétition qu'il n'avait pas atteint depuis près de 30 ans. Dès le coup de sifflet final, les supporters algériens se sont regroupés dans le quartier de la Guillotière, drapeaux algériens sur le dos et mains sur les klaxons afin de fêter la victoire de leur équipe.
A nouveau bloqué dès le coup de sifflet final, le pont de la Guillotière a contenu les supporters afin de les empêcher d'aller sur la place Bellecour et/ou redescendre sur la Presqu'île. Après l'euphorie de la victoire, vient la défiance des forces de l'ordre. De nombreux affrontements ont encore eu lieu entre des tirs de gaz lacrymogène, d'un côté, et des jets de projectiles, de l'autre. Certains ont tenté de forcer la porte du magasin de Milpau et de nombreuses voitures brûlées sont à dénombrer.
La préfecture se félicite "que les festivités de la fête nationale ne se répercutent pas avec la célébration des supporters algériens, notamment en permettant l’évacuation des personnes venues profiter du feu d’artifice" ainsi qu’il n’y ait pas de blessé grave voire de mort [...] même si on ne peut pas se satisfaire de tout"
Désormais, les Algériens affronteront dimanche le Sénégal pour la finale. En cas de victoire, les scènes de liesse dans la rue risquent d'être plus grandes, à l'instar de la finale de la Coupe du Monde, lorsque la France avait gagné.