Cette année encore, la Fête des Lumières qui débute ce jeudi soir à Lyon se déroulera dans un contexte particulier.
Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi matin à l’Hôtel de Ville de Lyon pour présenter les opérations de sécurisation de l’événement, le préfet du Rhône Pascal Mailhos a d’abord rappelé que le risque terroriste était toujours présent : "Sur l’agglomération lyonnaise cette année, deux attaques ont eu lieu". A cela, il faudra cette année encore ajouter sur une possible mobilisation des gilets jaunes et enfin la grève nationale qui débutera mercredi soir, du moins du côté de la SNCF.
Ainsi, pour cette édition 2019, le dispositif de sécurité sera équivalent à celui de l’an dernier. L’une des seules nouveautés est que le périmètre évolue et intégrera désormais le secteur de la Basilique de Fourvière, en plus du Vieux-Lyon et du parc de la Tête d’Or. De nouveau, la préfecture du Rhône évoque un dispositif "adaptable et évolutif" pour trois principales missions : "la protection des personnes, la sécurisation du périmètre et la sécurisation des transports".
Pour cela, d’importants moyens seront déployés, à commencer par la présence de 200 militaires "sentinelle" en patrouille autour du périmètre interdit à la circulation de 18h à minuit. Au total, ce sont donc 1200 policiers, militaires et pompiers qui seront environ mobilisés. Parmi eux, on retrouvera des brigades d’élite comme le RAID ou la BRI, mais aussi des équipes de détection d’explosifs aidés de chiens, d’autres sur des bateaux ou encore dans un hélicoptère qui survolera la Presqu’île toutes les nuits du festival.
Il y aura également, pour procéder au contrôle des sacs et aider à fluidifier les flux de visiteurs, plus de 470 agents de sécurité répartis aux 38 points d’entrées. Des dispositifs anti-voiture bélier seront aussi installés.
Le plan ORSEC sera activé pendant les quatre jours pour parer à toute éventualité.
La véritable nouveauté cette année est l’intégration au dispositif d’une brigade anti drone de la gendarmerie. Si les militaires aperçoivent l’une de ces machines, "les ondes seront brouillées, rendant inutilisable l’appareil" précise le préfet du Rhône Pascal Mailhos qui a pris un arrêté interdisant le survol de la capitale des Gaules par des drones.
Enfin, comme chaque édition, un poste de commandement sera opérationnel durant les quatre jours de la Fête des Lumières. De plus, des postes médicaux avancés seront implantés pour prévenir tout risque sur l’un des 35 sites sur lesquels des animations sont prévues jusqu’à dimanche.
On ne sait pas encore si Gérard Collomb sera aussi déployé sur le terrain. L'an dernier, le maire avait interpellé verbalement des jeunes qui dégradaient une oeuvre place Bellecour.