Il y a tout juste une semaine, le président de la Métropole de Lyon David Kimelfeld proposait de convoquer en janvier un conseil syndical extraordinaire en vue de résilier le contrat qui lie le Sytral à Rhônexpress.
Il concerne la gestion de la desserte entre la gare de la Part-Dieu et l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry.
Ce jeudi, la direction du service a décidé de contre-attaquer dans les colonnes du Progrès. Le président du Rhônexpress, Adnane El-Qoti explique que les usagers du service hors de prix "manifestent leur soutien pour continuer à bénéficier d’une liaison directe" entre le centre de Lyon et l’aéroport. Ces soutiens sont en tout cas peu nombreux à s’exprimer publiquement, les frondeurs étant bien plus nombreux.
Adnane El-Qoti rappelle qu’un aller simple pour l’aéroport de Stockholm coûte 28,50 euros ou 27 euros à Londres contre 16,30 euros à Lyon. Il oublie néanmoins qu’un service de bus, à 6 livres, est proposé dans la capitale britannique et qu’une ligne similaire est disponible à Stockholm pour 10 euros (45 minutes au lieu de 20 en tramway).
Pour tenter d’apaiser la colère des usagers, et désormais de certains élus de l’agglomération lyonnaise, la direction de Rhônexpress proposera, "dès le 1er janvier 2020" une baisse des tarifs pratiqués. Se sentant grand prince, Adnane El-Qoti rappelle aussi que "Rhônexpress accepte aussi la mise en place d’offres de transports alternatifs […] à travers l’arrivée des lignes 47 et 48". Peut-être amnésique, Adnane El-Qoti ne précise pas dans son interview au Progrès que cette possibilité, lancée depuis début septembre, est le résultat d’une décision du tribunal administratif. Contre 30 minutes en Rhônexpress, il faut par contre compter une heure environ de trajet avec les bus… si les correspondances concordent !
Avec ces baisses annoncées, Adnane El-Qoti estime avoir fait suffisamment pour répondre aux collectivités. Reste à savoir si cela sera suffisant pour les élus du Sytral.