Le procureur de la République de Grenoble a tenu ce jeud soir une conférence de presse pour donner quelques détails sur l'enquête, tout en se voulant prudent sur les éléments dévoilés.
L'enquête aurait progressé rapidement, lorsque "les gendarmes ont reçu le témoignage d'un proche du suspect qui avait recueilli des confidences". Un témoignage qu'il a fallu recouper avant l'arrestation de Ludovic B.
En garde à vue, ce père d'un fils en bas âge, gérant d'une entreprise, connu de la police et de la justice, a "reconnu avoir croisé par hasard le chemin de Victorine, alors qu'il pratiquait un footing et qui aurait provoqué une bousculade involontaire".
Le suspect dit avoir paniqué et aurait étranglé la victime, puis dissimulé son corps. "Pour mémoire, l'autopsie a révélé une mort par noyade, et des ecchymoses au niveau du coup. Une remise en situation a été réalisée sur les lieux du meurtre. L'acte d'enquête a permis d'accréditer une partie des déclarations du suspect, qui a ensuite jeté ses vêtements", a expliqué le procureur.
Aucun mobile particulier n'a été donné par le meurtrier présumé, "si ce n'est cette rencontre fortuite qui aurait "mal tourné". Le suspect nie en revanche tout mobile sexuel.
Mais des éléments du dossier pourraient venir contredire les faits. Le pantalon de la victime ayant été enlevé. Ludovic B a donc été mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre précédé d'une tentative de viol.
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité et devrait être placé en détention provisoire.