Ce lundi matin, plusieurs élus du sud-ouest de Lyon présentaient leur projet de prolongement du métro B jusqu'au pôle multimodal des Sept-Chemins à Vourles. Concrètement, l'objectif est de désengorger les différents axes routiers, comme l'A450, qui mènent à Lyon. "C'est une porte d'entrée de la Métropole au sud-ouest. L'objectif est d'aller chercher les gens sept kilomètres plus loin. Le métro desservirait aussi bien le pôle économique de Gerland et de la Part-Dieu", explique Xavier Odo, maire de Grigny. "Le projet répond à un vrai besoin de la population. Quelques 50 000 personnes arrivent chaque matin aux Sept-Chemins. Les transports en commun ne sont pas suffisamment développés. De Charly, il nous faut plus d'une heure pour aller à Part-Dieu. Les réponses actuelles ne sont pas suffisantes", constate de son côté le maire de Charly, Olivier Araujo, accompagné ce lundi des maires de La Mulatière, Oullins, Saint-Genis-Laval et de Vernaison.
Pour l'instant, cela reste un projet. Les élus demandent à ce qu'une étude soit menée. Si elle venait à être réalisée, cette extension de ligne de sept kilomètres, au départ des Hôpitaux Sud, desservirait trois stations : Saint-Genis 2-Charly, Brignais-Vourles et donc Sept-Chemins. Pour des questions de coûts, les élus proposent une ligne aérienne, qui réduit par cinq le coût total du projet. En termes de chiffre, un projet comme celui-là pourrait coûter 300 millions d'euros.
L'objectif est de regagner du temps de vie. Il faudra 20 minutes pour aller à Gerland et 30 minutes pour aller à Part-Dieu, ce qui est inimaginable aujourd'hui", ajoute le maire de Grigny. De plus, ils proposent d'habiller cette ligne, qui longera l'A45, d'une coulée verte et de l'accompagner d'une voie verte (cycliste et piétonne) qui pourra rejoindre la ViaRhôna.
L'Etat serait prêt, selon eux, à soutenir ce prolongement, notamment depuis l'abandon de l'A45. Maintenant, il faudra convaincre les élus de la Métropole et du Sytral. Selon certains maires présents ce lundi, Fabien Bagnon, vice-président en charge de la voirie et des mobilités actives, serait totalement contre. "Ils seront comptables devant l'histoire et nos habitants (s'ils venaient à refuser ce projet)", nous a subtilement glissé Xavier Odo.