Ils sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de surveillance illégal des salariés. L’affaire avait été révélée au grand jour en 2012. Ce "système d’espionnage" concernait des employés mais également des candidats à l’embauche sur tout le pays sur une période allant de 2009 à 2012, et même depuis le début des années 2000 selon l’accusation. Ces informations auraient été obtenues dans le fichier STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) dont les données étaient transmises aux responsables par des policiers.
Un syndicaliste du magasin situé Porte des Alpes à Saint-Priest a notamment été espionné. "Le directeur de la sécurité envoyait à la police le numéro d’immatriculation du véhicule du délégué SUD en leur demandant d’enquêter sur la façon dont il avait acquis cette voiture et comment il l’avait payé", indique le syndicat SUD Commerces et Services.
Ce sont en tout quinze personnes, des directeurs de magasins, des fonctionnaires de police et des hauts dirigeants de la société, qui sont poursuivis pour collecte et divulgation illicite d’informations personnelles, violation du secret professionnel ou encore recel de ces délits. Les prévenus risquent jusqu’à dix ans d’emprisonnement. De son côté, Ikea France poursuivie en tant que personne morale encourt jusqu’à 3,75 millions d’euros d’amende.
Le procès doit se tenir jusqu’au 2 avril.