L’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes et l’Assurance maladie ont lancé en ce mois de février une expérimentation dans la Drôme, l’Isère, la Loire et le Rhône. Ce projet qui s’étalera sur deux ans est porté par les conseils départementaux de l’Ordre des chirurgiens-dentistes et s’inscrit dans le dispositif “Article 51”. Son but : la régulation des urgences dentaires les dimanches et jours fériés dans les centres du SAMU. Une permanence sera assurée dans chacun de ces centres par un chirurgien-dentiste pour mieux répondre à la situation des patients présentant une demande de soins dentaires les dimanches et jours fériés.
Cette initiative est née pour combattre un problème majeur que le SAMU rencontre aujourd’hui : des urgences saturées et des médecins de garde qui ne peuvent pas fournir les soins requis. Ces derniers sont résignés à seulement fournir les coordonnées du cabinet d’urgences dentaires le plus proche. Les redirections font que certains de ces cabinets à être désertés alors que d’autres sont surchargés.
C’est pourquoi l’efficacité de l’expérimentation sera mesurée. Mais d’une manière plus générale, “le projet cherche à mieux prendre en charge des patients nécessitant des soins d’urgence dentaire, à mieux gérer la saturation des lieux d’urgence, et de mener à bien les soins curatifs prodigués par le chirurgien de garde et pour que le patient retourne plus facilement chez son praticien traitant,” détaille l’ARS.
C’est grâce à un logiciel développé pour les conseils de l’Ordre des chirurgiens-dentistes que ces objectifs pourraient être atteints. Financés par l’ARS à la hauteur de 61 200 euros, le logiciel et les formations qui l’accompagnent servent à “une meilleure gestion du planning de garde, de la régulation, de la géolocalisation, de la télé prescription et du remplissage automatique de l’agenda des praticiens de garde au sein de leur cabinet.”
Les chirurgiens-dentistes régulateurs sont financés par le fonds pour l’innovation du système de santé de l’Assurance Maladie “sur la base de 90 euros de l’heure de régulation, soit un montant prévisionnel pour les deux ans de 400 000 euros.”