Le maire de Saint-Etienne et trois de ses proches ont été mis en examen. Ces derniers ont passé deux nuits en garde à vue à Lyon, entendus par des juges d’instructions, dans l’affaire du chantage à la sexe tape.
Gaël Perdriau, exclu des Républicains, a été placé sous contrôle judiciaire. Gilles Rossary-Lenglet a quant à lui été mis en examen des chefs de complicité de chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée.
Samy Kefi Jérôme a été mis en examen des chefs de chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée.
Détournement de fonds publics
Enfin, Pierre Gauttieri, ancien directeur de cabinet du maire de Saint-Etienne, a été mis en examen des chefs de chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, complicité de soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée.
Tous ont été placés sous contrôle judiciaire. Les investigations se poursuivent sur commission rogatoire, précise le parquet de Lyon.
Gaël Perdriau est soupçonné d’avoir fait du chantage à son ancien premier adjoint Gilles Artigues. Il aurait utilisé une vidéo intime montrant ce dernier avoir une relation avec un escort boy pour porter atteinte à ses ambitions politiques. Samy Kefi Jérôme aurait notamment placé la caméra dans la chambre de l’élu visé.