Attentat de la Brioche Dorée à Lyon : le procès débute ce lundi

Attentat de la Brioche Dorée à Lyon : le procès débute ce lundi
Photo d'illustration - Radio Espace

Du 31 mars au 7 avril, Mohamed Hichem Medjdoub va comparaître devant la cour d’assises spéciale de Paris pour l’attentat perpétré en plein centre de Lyon en mai 2019.

Le vendredi 24 mai 2019, en fin d’après-midi, un souffle secoue brutalement la rue Victor-Hugo, au cœur du 2e arrondissement de Lyon. Une violente explosion retentit, projetant des éclats métalliques dans toutes les directions. Un sac en papier kraft, déposé quelques minutes plus tôt sur un bloc de béton, vient d’exploser devant une enseigne de la Brioche Dorée. Treize passants sont touchés physiquement, certains grièvement au niveau des jambes et du visage.

Le dimanche 26 mai, deux jours après l’explosion, une avancée décisive survient. L’analyse minutieuse des images de vidéosurveillance permet de remonter la trace de l’individu jusqu’à la résidence Les Ifs, à Oullins. L’étau se resserre.

Le lendemain, trois jours après l’attaque, une dizaine d’agents interpellent Mohamed Hichem Medjdoub à sa descente d'un bus, à quelques pas de la place Jean-Jaurès (Lyon 7e). Il se rend sans opposer de résistance, son passeport en poche.

Cet Algérien en situation irrégulière se présente comme un soldat du groupe État islamique. Pourtant, l’attentat n’a jamais été revendiqué. L’enquête révèlera que, bien qu’il n’ait pas prêté allégeance à une organisation terroriste, l’accusé s’était radicalisé en autodidacte via des forums et vidéos en ligne.

Au tribunal, la voix des parties civiles s’associera à l'action publique, sans que la cour se prononce sur l'indemnisation. La seule demande des victimes à la cour est d’être reconnues recevables, pour que leur dossier soit renvoyé vers la juridiction des victimes d’actes de terrorisme (JVAT). Un processus complexe pour des personnes encore hantées par le décompte assourdissant des secondes qui ont bouleversé leur existence.