La recherche d'appartement à louer : une galère sans nom à Lyon
Vous êtes à la recherche d'un appartement sur Lyon ? Alors on vous souhaite bon courage, car il faut s'armer de patience pour dégoter la perle rare dans la Capitale des Gaules. En effet, la ville vient tout juste de décrocher un titre honorifique : celui de la pire ville de France pour se loger et trouver une location, selon le dernier baromètre établi par LocService le 7 janvier dernier.
Avec 12,97 candidats pour une seule offre, la métropole réussit même l'exploit de dépasser Paris et Rennes en matière de tension locative, c'et pour dire ! En 2024, il fallait compter en moyenne 723€ pour un appartement de 32 m², ce qui correspond à une hausse de 3,3 % en un an, un chiffre bien supérieur à l’inflation. Dans certains quartiers prisés de la ville, comme la Presqu'île, la Croix-Rousse ou bien Gerland, les offres sont tellement prisées qu'elles disparaissent en à peine quelques heures sur les plateformes de location !
Un marché immobilier sous réelle tension
Perçue comme une alternative plus abordable que la Capitale, Lyon est aujourd'hui victime de son propre succès. Car oui, encore aujourd'hui, la ville attire, entre son dynamisme économique, des infrastructures modernes et une vraie qualité de vie, Lyon séduit toujours plus de nouveaux habitants. Malheureusement, le marché locatif a beaucoup de mal à suivre la demande, créant un déséquilibre visible.
Et les premiers touchés par cette crise, ce sont évidemment les étudiants et les jeunes actifs : les studios et les T1 étant les bien les plus prisés, la concurrence est vraiment rude. D'autant plus que les conditions imposées par les propriétaires sont de plus en plus exigeantes, rendant la tâche bien plus complexe. Autre problème significatif ? Les locations saisonnières qui se multiplient, réduisant l'offre pour les habitants et accentuant la tension sur le marché.
2025, le constat amer de la location made in Lyon
On pourrait croire que depuis la loi de l'encadrement des loyers de 2021, cette problématique serait gommée. Mais dans les faits, c'est bien loin d'être le cas : selon la Fondation Abbé Pierre, près de 29 % des loyers dépassent les plafonds légaux, grâce à des compléments abusifs ou des baux saisonniers déguisés.
À Lyon, la crise du logement est devenue une véritable course contre la montre, où chaque mètre carré est disputé entre résidents et touristes.