Tunisien âgé de 35 ans sans titre de séjour, l’auteur de l’homicide vivait dans l’appartement de ses parents partis en vacances. L’homme, qui est allé se rendre à la police dans la nuit de samedi à dimanche pour avouer les faits, a donné sa propre version.
Selon lui, le drame aurait commencé à l’entrée du 8, rue Romarin. Apercevant un homme en train de voler dans les boîtes aux lettres, il y aurait eu une violente altercation tandis que la victime portait un couteau. Toujours selon l’auteur des faits, il aurait retourné l’arme blanche contre son possesseur. Se rendant compte de la gravité de la situation, il lui aurait même proposé de l’aide avant que l’intrus s’enfuit.
Avocat du Tunisien, Me Bechetoille-Calvetti a déclaré : "Il n’a rien caché, lui aussi a des marques de coups, mais il n’a pas voulu mettre en cause la victime. Il est soulagé d’avoir pu expliquer", selon le Progrès. Pour le moment, la justice tente de vérifier l’identité qu’il donne. Mis en examen, il a été écroué ce lundi pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Les résultats de l’autopsie éclaircissent également d’autres zones d’ombre. Tandis que l’homme avait pris un coup de couteau à la cuisse au niveau de l’artère fémorale, cette blessure n’aurait pas touché de point vital. Il est en effet décédé d’un "syndrome d’étouffement". Peut-être qu’après l’altercation, la victime aurait été épuisée de sa fuite vers la cave.
Enfin, le mystère sur l’identité de l’individu décédé n’a toujours pas été élucidé. Visiblement sans famille venue déclarer sa disparition, l’homme vivait peut-être dans les rues du quartier de la Croix-Rousse et squattait l’immeuble où on l’a retrouvé.
