Un rassemblement est prévu à 9h devant le tribunal administratif pour "rappeler l’importance accordée à cette affaire et à ces enjeux par les représentants locaux de la société civile", explique Greenpeace dans un communiqué de presse.
En octobre 2020, un collectif de parents d’élèves de l’école Michel Servet et l’association Greenpeace France ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Lyon. Le collectif a critiqué l’exposition trop forte des élèves à la pollution à cause du tunnel de la Croix-Rousse.
Dix-huit enfants scolarisés et leurs parents vont faire valoir leur droit à une indemnisation du fait de l’exposition à la pollution et des contraintes qui leur sont imposées. Les parents demandent ainsi une réparation de leur préjudice moral, du fait de "l’angoisse générée par la dégradation de la qualité de l’air".
Pour Renaud Pierre, représentant des parents d’élèves de l’école Michel Servet, le choix des autorités a été incompréhensible : "La préservation du trafic routier a primé sur le bien-être des enfants, les autorités ayant décidé de fermer la cour de l’école la plus proche du tunnel plutôt que d’agir sur la cause du problème."
Les requérants demandent aussi au tribunal de prononcer contre les autorités publiques une injonction de mesures utiles pour réduire le trafic routier aux abords de l’école. Une étude a par conséquent été réalisée sur la possible réaffectation du tunnel de la Croix-Rousse. Cette dernière montre qu’une restriction de l’accès au tunnel pourrait être bénéfique sous réserve de l’amélioration et du renforcement des transports en commun.
Pour appuyer l’étude, Greenpeace France a installé des capteurs à l’intérieur de l’école pendant plusieurs semaines en 2022. Les résultats ont montré que la norme de l’organisation mondiale de la santé (OMS) en termes de concentrations moyennes journalières en dioxydes d’azote y est dépassée.