La mobilisation après la mort de Nahel, tué il y a plus d'une semaine par un policier à Nanterre, continue dans l’agglomération lyonnaise.
"Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées", souligne le collectif Lyon en Lutte dans une publication sur les réseaux sociaux.
"Les tensions entre population et police viennent de loin et s'inscrivent dans une histoire marquée d'injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme... et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué", poursuivent encore les signataires du texte, dont la CGT, le CNT, l’UNEF, Europe Ecologie Les Verts, la France Insoumise, le NPA, le Parti de Gauche, le syndicat des Avocats de France ou encore Alternatiba, Amnesty International et l’assemblée des Gilets Jaunes Lyon et Environs.
Gare de Vénissieux
Tous appellent à une "marche pour la justice" ce samedi 8 juillet, dès 15h. Un rassemblement est prévu à la gare de Vénissieux avant la formation d’un cortège qui s’élancera pour une destination encore inconnue.
Les participants vont notamment réclamer "l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre, une réforme en profondeur de la police, le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique" ou "la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidé par le Défenseur des droits et le renforcement de moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police".