Après une année de délibération, les écologistes lyonnais ont tranché en faveur de l'allotissement du réseau TCL, confiant ainsi l'exploitation des bus à Keolis et celle des modes lourds (métros, tramways, funiculaires, Rhônexpress) à la RATP. Cette décision entrera en vigueur le 1er janvier 2025. Toutefois, jusqu'à cette date, Keolis continuera de gérer l'intégralité du réseau, comme il le fait depuis trois décennies.
Keolis a présenté une demande de 1,616 milliard d'euros sur six ans au Sytral pour la gestion des bus, représentant ainsi le lot le plus important en termes de chiffre d'affaires annuel et d'effectif TCL. De son côté, RATP Dev a formulé une proposition de 2,025 milliards d'euros sur 10 ans.
Cette transition devrait permettre une économie annuelle estimée entre 25 et 30 millions d'euros par rapport au système précédent avant l'allotissement.
En ce qui concerne les aspects sociaux, à partir du 1er janvier 2025, les deux opérateurs ne seront pas autorisés à remettre en question les conditions sociales des salariés pendant toute la durée des contrats. Tout manquement à ces conditions pourra être considéré comme une faute grave, entraînant la résiliation du contrat. Bruno Bernard, président du Sytral et de la Métropole, a assuré que les droits des agents TCL seront préservés.
En parallèle, sept objectifs ont été définis pour les deux opérateurs sélectionnés par le Sytral, notamment renforcer la qualité de service, garantir un service unifié aux voyageurs, et positionner le Sytral en tant que régulateur pour optimiser la performance.
Lors des deux votes, Izzet Doganel a voté contre, Pierre Oliver (Région) s'est abstenu, tandis que Raphaël Debû, Marie-Christine Burriquand et Laurence Boffet se sont également abstenus.