Ce samedi, la Presqu’île lyonnaise expérimentait la piétonnisation. Des milliers de badauds ont donc pu se balader en centre-ville de Lyon sans la crainte des voitures.
L’opération, qui sera renouvelée deux samedis en octobre, a connu quelques couacs. Premièrement parce que de nombreuses personnes n’étaient pas au courant. Des riverains notamment qui se sont retrouvés coincés à l’extérieur du périmètre avec leur voiture car ils n’avaient pas de justificatif de domicile. Et de nombreux automobilistes en général qui ne comprenaient pas pourquoi l’accès leur était refusé.
Les scooters eux avaient le droit de passer, à condition de rouler ensuite à 5km/h. Une promesse rarement tenue.
La Métropole de Lyon faisait donc face à un bel échec en termes d’annonce. Mais pour une première, il était normal d’essuyer les plâtres.
On notera également que la piétonnisation est onéreuse pour les collectivités. La Métropole de Lyon a dû prendre en charge le recours à 60 agents de sécurité de la société Byblos pour surveiller les entrées de la Presqu’île.
Cette piétonnisation a en tout cas ravi les piétons et les cyclistes croisés en Presqu’île. Il faut dire que depuis quelques semaines, la circulation est devenue un enfer, notamment sur la rue du Président Edouard-Herriot. Avec ses "fameux" bacs à fleurs installés par la mairie, la cohabitation entre piétons, vélos et voitures est très compliquée.
"Ça ne marche pas", a constaté David Kimelfeld sur place. Le président de la Métropole réalisait une déambulation à l’occasion de la piétonnisation. Et le cycliste confirmé qu’il est en a profité pour critiquer le projet déjà décrié de son adversaire Gérard Collomb.
David Kimelfeld s’est ensuite félicité du succès de la piétonnisation, estimant qu’à terme, "la Presqu’île doit devoir piétonne". Comme une promesse de campagne à l'orée de 2020.