Un arche de verdure et de fraîcheur pour 2025
Décidemment, la ville de Lyon semble avoir toutes les peines du monde à savoir ce qu'elle va faire de la place Bellecour. Alors qu'en 2022, le maire Grégoire Doucet avait annoncé que le célèbre place devrait être végétalisée, c'est finalement un rétro-pédallage qui a été fait : aucun arbre ne sera finalement planté sur Bellecour. Mais qu'à cela ne tienne : c'est un tout autre projet qui a été présenté.
Dévoilée le mardi 12 novembre, l'oeuvre "Tissage urbain" est en réalité un ensemble d'arches végétaux reliés par des voilages, avec un objectif simple : métamorphoser l'esplanade en apportant des zones d'ombre et un écrin de verdure aux Lyonnais, à une époque où les températures ne cessent de grimper dans la Capitale des Gones. Les plus avertis d'entre vous ont sans doute déjà compris le lien entre l'oeuvre et le passé de la ville, connue pour les canuts et la production de soierie.
Projection du projet "Tissage Urbain" qui évoque le travail de la soie et le passé artisanal de Lyon
Prévue pour le printemps 2025, et annoncée pour une durée d'au moins cinq années, le projet a été confié à un artiste local, le lyonnais Romain Froquet, mais aussi à l'architecte Tristan Israel. Autre ambition : installer du matériel urbain, comme des bancs et des tables, pour offrir des espaces de rencontre mais aussi de détente, ainsi que des nacelles lumineuses apporteront un peu de poésie à l'ensemble, avec des nouvelles perspectives sur le paysage urbain.
Une installation déjà problématique
Si, sur le papier, le projet offre une belle promesse et séduit pour son côté aussi artistique qu'innovant, "Tissage Urbain" ne semble pas avoir convaincu tout le monde. Plusieurs élus locaux, comme le maire du 2ème arrondissement Pierre Olivier, a fait la demande officielle pour demander un débat lors du prochain conseil municipal, lui qui ne souhaiterait pas que la place Bellecour, vue comme un symbole de la ville, soit dénaturée.
D'autant plus que l'objectif est aussi lié à la naturalisation de la place, et certains élus locaux considèrent qu'un tel projet empêcherait l'ajout de plantations supplémentaires. Réponse prévue pour 2025.